Dans Basile,
Sylvain Brugière met en scène son propre fils, dont le nom a donné celui du
tableau, debout sur une plage de sable rouge. Il regarde le sable retomber,
formant en une fumée qui envahit l'arrière-plan. L’image photographique impulse
l’image peinte, entre mimétisme et appropriation : les aplats de couleur à
l’acrylique, dans des teintes franches, à la fois désaturées et contrastées,
isolent le sujet dans un espace-temps propice à la contemplation.
Toutes les peintures de
l’artiste ont en commun la sensation d’un instant en suspens, d’une émotion
universelle et intime à la fois, comme une sorte d’esthétique de l’intuition.