Aurelie Deplus, responsable du mécénat artistique de Société Générale, décrit ainsi l’esprit qui a guidé à sa conception : « Nous ne voulions pas d’un inventaire, mais d’une mise en lumière : une véritable exposition qui permette aux œuvres de se répondre au fil des pages, à mesure que l’on traverse ce livre en passant de salle en salle. Carte blanche a été donnée à Marguerite Pilven, commissaire d’exposition au regard aiguisé, pour nous livrer sa lecture personnelle, aussi passionnante que pertinente.

Selon Marguerite Pilven, une œuvre d’art « organise différemment le monde et contribue à l’inventer par des formes qui nous le rendent plus proche et plus visible. Elle sollicite notre intelligence sensible en ouvrant nos sens, nos perceptions et notre imaginaire. » Cette notion d’ouverture, fil rouge de la Collection depuis sa création, est l’une de ses facettes explorées dans la nouvelle édition du catalogue. Vaste panorama de 600 pages, il invite le lecteur à plusieurs parcours parmi une large sélection d’œuvres singulières et variées.

Plus de 25 ans d’histoire
C’est que depuis 1995, la Collection a eu le temps de se développer, s’étoffer et se ramifier, fidèle à son intention de renforcer le lien social par la culture en faisant entrer l’art dans la vie quotidienne. À l’origine axée surtout sur l’art abstrait en France et dans le monde depuis les années 1940, elle s’est ouverte à la figuration sous l’impulsion de Frédéric Oudéa en 2009, sans jamais se limiter à un médium. Elle compte en effet des peintures, des sculptures, des installations, et des photographies ; ses près de 650 œuvres originales et 1200 lithographies en font l’une des plus grandes collections d’art contemporain mises en place par une banque en France. C’est cette richesse que reflète le catalogue, ainsi que les valeurs qui orientent la politique de mécénat du Groupe et, plus largement, son esprit d’entreprise : curiosité, ouverture et éclectisme.

Visites thématiques
Pour accompagner le lecteur, des notices en français et anglais offrent informations et mises en contexte. La tâche de l’aiguiller au sein de la richesse touffue de la Collection a été confiée à la critique d’art et commissaire d’exposition Marguerite Pilven. En douze parties pensées comme autant de fils conducteurs ou de visites thématiques, la façon dont les œuvres peuvent converser est mise en valeur, de nombreux éléments de contextualisation et réflexions sur l’histoire récente de l’art sont proposés. Si certaines sections mettent l’accent sur certains médiums (la peinture dans « Jouer / déjouer », la photographie dans « États des lieux »), c’est avant tout une approche transversale et ouverte qui est privilégiée. Elle suggère des liens et des échos entre des artistes d’origines et de générations diverses, aux sensibilités et aux objectifs tantôt similaires, tantôt divergents, en attirant l’attention soit sur leur démarche (les recontextualisation opérées par Daniel Spoerri, Bady Dalloul ou Carole Fékété dans « Déclasser / recycler », l’accent mis sur les gestes et les forces par Takis, Barthélémy Toguo ou Bernar Venet dans « Champs de force »), soit sur les thématiques abordées, comme le corps ou la ville. De quoi offrir un aperçu large et pluriel de la création des dernières décennies.

Démultiplier les regards

La Collection d’art Société Générale a toujours eu vocation à être partagée : ses œuvres font partie du quotidien des collaborateurs qui travaillent dans les locaux où elles sont exposées, elles sont à l’occasion prêtées, présentées lors d’expositions temporaires, de visites ouvertes à tous et pensées pour des publics divers, visibles en ligne et sur les réseaux sociaux de la Collection... Le catalogue s’inscrit dans cette même lignée : qu’ils soient situés au centre des tours Société Générale comme l’éléphant de bronze de Barry Flanagan ou reproduits dans ses pages, les travaux sélectionnés sont autant d’occasions d’exercer regard et sensibilité, et de stimuler tant les réflexions que les imaginaires.


Disponible sur demande : ici  et bientôt en librairie.