Elle devait se dérouler de juin à décembre 2020 : le contexte sanitaire a forcé les organisateurs de la Saison Africa 2020 à la reporter, mais cette fois-ci, le coup d’envoi a bien été donné. Jusqu’à juillet 2021, pas moins de 450 projets vont faire changer nos regards sur l’Afrique. Le groupe Société Générale est fort d’une présence dans 19 pays africains, il est impliqué dans le soutien des économies locales et de la jeune création du continent : c’est donc tout naturellement qu’il a choisi d’apporter son soutien à l’événement. À l’occasion du lancement de son volet éducation le 12 janvier, avant-goût d’une Saison hors normes.
54 pays
54 pays, 30 millions de km², 1,2 milliards d’habitants…
Jamais une Saison n’a été dédiée à un territoire si vaste et si contrasté. Ses
ambitions et son ampleur se montrent à la hauteur : multidisciplinaire,
elle propose, grâce à des centaines de projets mêlant arts visuels, spectacle
vivant, cinéma, littérature, sciences, technologie, entrepreneuriat,
gastronomie, mode, design et
architecture, de « regarder et comprendre le monde d’un
point de vue africain », selon les termes de N’Goné Fall, commissaire
générale de l’événement. Pour aller au-delà des clichés, la Saison fait
entendre les voix de l’Afrique d’aujourd’hui dans toute leur richesse et leur
vitalité. Son inspiration principale ? Le panafricanisme, idéal collectif
d’émancipation politique, sociale, économique et culturelle qui repose sur un
principe d’unité et l’affirmation d’un avenir commun basé sur l’altérité :
« Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ».
5 thèmes
À cette fin, la Saison se développe selon cinq axes définis
par un collectif d’experts en sciences sociales et politiques, en questions de
genre, en histoire contemporaine et en jeune création : Ntone Edjabe,
Nontobeko Ntombela, Folakunle Oshun et Sarah Rifky. « Oralité
augmentée » interroge l’oralité au XXI
e siècle et la
transmission des idées, des savoirs et des connaissances au cours de
l’histoire. « Économie et Fabulation » attire l’attention sur les
flux financiers et la redistribution des ressources sur le continent.
« Archivage d’histoires imaginaires » explore les liens entre mémoire
collective et mémoires individuelles. « Fiction et mouvements
(non)autorisés » aborde la circulation des personnes, des idées et des
biens en dépit du manque d’infrastructures, mais aussi la question des
frontières. Enfin, « Systèmes de désobéissance » évoque les
mouvements politiques et l’engagement citoyen.
15 quartiers généraux
C’est donc de pas moins de 450 projets qu’est faite cette
Saison, étalés sur tout le territoire français. 81 villes y participent, dont
15 « quartiers généraux » conçus comme autant de petits centres
culturels panafricains temporaires accueillant plusieurs projets pluridisciplinaires :
4 en région parisienne, 8 en régions, et 3 en France ultramarine. L’accent est
mis sur l’éducation—il s’agit de faire découvrir la géographie, l’histoire et
la culture du continent aux élèves de toute la France—mais aussi sur le rôle
des femmes dans les sociétés africaines. Parmi ces nombreux projets, les
amateurs d’art contemporain auront l’embarras du choix : citons notamment
l’exposition « The Power of My Hands » au musée d’art moderne de la
ville de Paris, « Au-delà des apparences... » aux Abattoirs à
Toulouse, « Memoria : récits d’une autre histoire » au Frac Nouvelle
Aquitaine où on pourra notamment voir des œuvres de notre artiste Otobong
Nkanga, ou encore El Anatsui à la Conciergerie. Les sept mois à venir
s’annoncent riches en découvertes !
C. Perrin
À voir > Dans toute la France de décembre 2020 à juillet
2021
Programme et renseignements :
https://www.saisonafrica2020.com/fr
Le lancement du volet éducation est visible en direct et en différé
sur le site du ministère de l’éducation le 12 janvier à 12h :
https://www.education.gouv.fr/la-saison-africa2020-12296